POUR LES ADOS
Des vacances avec les policiers
Cergy-Pontoise

13.08.2009
Un policier dans un kayak suivi par une flotte d'adolescents. Un autre fonctionnaire, balle au pied dans le sable fin, entame un une-deux avec un jeune de Villiers-le-Bel. Si ces relations ne sont pas celles que l'on peut voir habituellement entre jeunes et policiers, elles sont pourtant quotidiennes, le temps d'un été, au centre départemental loisirs jeunes (CDLJ) à la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Où les agents troquent leur uniforme contre un short et leur pistolet ou tonfa contre un ballon ou une pagaie. « Nous accueillons en moyenne une cinquantaine d'enfants par jour, détaille le major Gilles Sulpice, directeur du CDLJ du Val-d'Oise. Agés entre 10 et 18 ans, ils viennent de tout le département, notamment de nos quatre antennes, basées à Persan, Gonesse, Villiers-le-Bel et Cergy. » « Je ne les aimais pas avant parce qu'ils avaient arrêté mon cousin » Canoë, tir à l'arc, pédalo, minigolf, téléski nautique, catamaran, baignade mais aussi football, volley… : les policiers du CDLJ encadrent ainsi de nombreux jeunes, issus de quartiers défavorisés ou n'ayant pas les moyens de partir en vacances, en leur proposant de nombreuses activités durant tout l'été. « Attention, nous sommes des éducateurs, pas des GO, tient à préciser le major, vêtu d'un tee-shirt blanc siglé de l'écusson Police nationale. On fait de l'éducation, pas de la répression. On leur inculque les valeurs de politesse, de respect mutuel et des règles. Cela nous sert dans le rapprochement police-jeunes. » Confirmation sur le terrain de beach-soccer. « Les policiers ne sont pas tous pareils. Je les défends maintenant quand j'entends certains les critiquer », témoigne Mamoutou, entouré de ses copains Levi, Lamine, Hammond et Théodore, âgés entre 11 et 14 ans et originaires de différents quartiers de Villiers-le-Bel. « Moi, je ne les aimais pas avant parce qu'ils avaient arrêté mon cousin, confie l'un d'eux. Désormais, ça va, je les préfère… » « Pour notre part, c'est pareil. Cela fonctionne des deux côtés, rétorquent les policiers. Cela nous permet de percevoir une autre image des jeunes. » Outre ces activités estivales, le CDLJ fonctionne toute l'année en mettant en place des projets pédagogiques comme le ramassage et le tri des détritus sur la base. Des activités culturelles, comme des sorties dans des musées, des séjours à la montagne et à la mer et surtout de la formation (brevet de secourisme ou brevet de surveillant de baignade) sont autant d'actions mises en place.
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Le Parisien
Cet article a été publié dans la rubrique Cergy